Evidon

Tout sur le papillomavirus

Pour comprendre la difficulté de la vaccination contre le papillomavirus, considérons les trois questions suivantes

Le 28 février, Emmanuel Macron a annoncé que les classes de cinquième du collège recevraient une vaccination gratuite contre le papillomavirus. Lors d’une rencontre avec des élèves d’un collège de Jarnac (Charente), le chef de l’Etat a déclaré : « Nous allons généraliser dès la rentrée prochaine pour la classe de cinquième ». Emmanuel Macron a ajouté : « Cela permet d’éviter beaucoup de cancers. Selon l’Elysée, l’autorisation parentale sera nécessaire mais elle ne sera pas exigée ».

Que fait le virus du papillome ?

Quatre-vingt pour cent des personnes sur terre contracteront le virus HPV à un moment donné de leur vie sexuelle, ce qui constitue la majorité d’entre nous. Habituellement, il est détruit par notre système immunitaire dans les 6 à 12 mois suivant l’infection, et nous en sommes positivement inconscients. Sinon, des lésions précancéreuses se forment et l’infection devient chronique. Ainsi, les infections à papillomavirus (HPV) provoquent chaque année en France 3 000 cancers du col de l’utérus, 1 500 cancers ORL, 1 500 cancers de l’anus et un petit nombre de cancers de la vulve, du vagin et du pénis.

Voici ce qu’il y a à savoir sur le papillome :

La vaccination est-elle utile ?

Si l’on regarde ce qui se passe en Australie, pionnière en la matière, où des campagnes de vaccination gratuite ont été introduites dans tous les collèges en 2007, la vaccination est efficace. En 10 ans, le nombre de jeunes femmes infectées est passé de 23 à 1 % et l’Australie est sur le point d’éliminer le cancer du col de l’utérus.

Pourquoi le taux de vaccination de notre pays est-il si bas aujourd’hui ?

Le prix du vaccin de 100 euros, que la sécurité sociale vous rembourse en partie, et le statut autrefois difficile à acquérir de la vaccination contribuent à la résistance standard. On ne va plus très fréquemment chez le pédiatre, le médecin ou le gynécologue pour les filles entre 11 et 14 ans. Résultat, seulement un tiers des filles et moins de dix pour cent des garçons, pour qui la vaccination n’a été conseillée que depuis 2020, ont reçu le vaccin.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.